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Etranges étrangers
10 novembre 2011

Monologue d'une femme

Fini les commérages, ils arrivent bientôt, enfin cette année je pourrais aller en vacances avec mes enfants. Pas de suite, l'électricité n'est pas fini et il n'a pas trouvé de plombier, un peu plus tard quand le chauffe eau sera en marche !
On a parlé de vacances sans opposition, il est comme un frère, il ne peut refuser et sa femme elle n'aura qu'à suivre. D'accord, je partirais avec deux enfants ; évidemment, je prendrais le garçon et l'aînée des filles pour le surveiller. La valise est prête avec une garde robe pour une semaine ou deux, je pourrais me changer, sortir, jouer à la bourgeoise.
On s'arrête, on étouffe, la voiture peine, la langue est desséchée. De l'eau de la fontaine, ce n'est pas suffisant.
- " Achète-moi des poires "
Sa femme : - Non, vraiment pas mûres, immangeables ; la semaine dernière , on s'est cassé les dents dessus.
Perdu pour cette fois, on verra demain.
Mon garçon vomit, le pauvre petit, il faut vite s'arrêter !
Enfin on arrive et on entre, la maison est bien mais le rez-de-chaussée est à nettoyer.
Ah bon ! mais qu'est-ce que c'est ses habitudes d'étrangères, mais qu'est ce qu'elle a à m'interdire, ça ne lui plaît pas, bizarre !
- " Tu n'es pas venue pour faire le ménage "  C'est vrai !
Que vas-t-on manger ? pas de gaz, ça ne me plaît pas, il faut se servir de cette petite plaque électrique ; cuisiner par terre, c'est vraiment le Moyen Âge. Mais où est l'ancien gaz, donné... c'est trop ridicule !
Pas d'oignon, il faut aller en chercher mais c'est trop tard ; heureusement il y a des épices.
Mais qu'est-ce qu'elle a, elle gronde mon fils, mais enfin , il est bien libre, c'est en famille !
Trois assiettes, mais on m'a dit que c'était comme au restaurant; trois verres et on est cinq...
ah bon, elle aussi boit à la bouteille d'eau et mange le poulet avec ses doigts.
Je croyais que ... pas de fourchette, pas de serviette, le fait-elle exprès pour moi. C'est vrai, elle est un peu malade, elle peut se secouer comme nous. J'entasse de la vaisselle et j'entends :" c'est mon travail "
mais qu'est-ce qu'elle fait, chauffer de l'eau dans une casserole alors qu'elle a un chauffe eau.
Bains de mer, drapeau noir, c'est dégoûtant. Que vont faire mes enfants ?
Elle est partie loin, elle ne les surveille pas et moi qui voulait discuter mais les vagues sont fortes, elle revient et gronde :" Attention, c'est dangereux "
Mais enfin, même à la plage, on ne peut pas être tranquille ; pas de chance, deux jours de drapeau noir.
Demain matin, j'irai voir ma cousine, je ne leur dirai rien.
Elle partit téléphoner et on ne la revit qu'à midi ; vite le repas ; elle a rendez-vous à la plage des enfants à treize heures avec sa cousine.
Ce soir, j'ai monté le matelas du bas, évidemment, je ne voulais pas coucher au bas étage avec mes enfants !
La chambre double pose problèmes, le vasistas du haut n'est pas fermé, le matelas est trop petit pour trois personnes. Alors tant pis, je vais continuer à coucher là avec mon garçon et ma fille au salon.
Si elle râle la femme, je m'en fous !
Elle dort peut-être, mon fils est fâché car sa bouée est restée dans la voiture de la cousine. Il pleure, il crie !
J'entends :" Ferme -là "  mais qu'est-ce qu'elle a, je rassure mon enfant qui me demande ce qu'elle dit.
" Que tu dormes vite et demain elle t'achétera des bonbons " Pauvre petit, si je lui disais la vérité "
Elle ne nous aime pas !
Enfin, il est content de sa bouée et dire qu'elle voulait la garder pour elle, on a jamais vu ça, à son âge !
Si je compte, entre la cousine et eux, les enfants ont eu des bonbons, des gâteaux, des beignets, des boissons et du poulet rôti ! 

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